loading

Bonnes pratiques: DAP Equinox

Politique du personnel

Introduction


Liberform a eu le plaisir d'interviewer Stefan De Keersmaeker, Tuur Van Groenweghe en Aline De Meyer de DAP Equinox sur la vie de vétérinaire (2019).

La science, la technique et les révolutions technologiques sont mises à l'ordre du jour un peu partout. Est-ce aussi le cas dans votre profession ?

« Le monde médical est en constante évolution et cela vaut également pour la médecine vétérinaire consacrée aux chevaux : cela nécessite une spécialisation de plus en plus poussée , par le biais, notamment, d’une formation professionnelle continue : recyclages, littérature professionnelle, webinaires,... Nous essayons d'être proactifs dans le domaine de l’organisation de formations continues, de l’exploration de nouvelles techniques et technologies et de leur développement au sein de notre secteur. Pour cela, nous pouvons compter sur la collaboration du Campus technologique de Geel de la KUL. » 

Remarquez-vous un changement d'approche lors du recrutement de nouveaux collaborateurs, par exemple ? Celui-ci est-il plus numérique qu'avant ou fait-il encore souvent appel au réseau des relations ?

« Nous nous sommes engagés dans la voie de la numérisation et de l’automatisation : pour le recrutement, nous utilisons souvent les réseaux sociaux (par exemple Facebook) et nous les utilisons aussi pour le marketing numérique, notamment. »

De nombreux ajustements structurels vont-ils devoir avoir lieu pour pouvoir faire face à la transition numérique ?

« Peu après le début de la révolution numérique , nous nous sommes résolument engagés dans cette voie. Cela signifie que nous n’avons aujourd’hui aucun obstacle majeur à surmonter. »

Le personnel en place doit-il être formé ?

« L’apprentissage tout au long de la vie s’applique aussi pleinement à notre secteur, également pour ce qui concerne l'évolution et la révolution numériques. »

Les étudiants qui viennent d'obtenir leur diplôme de vétérinaire ou d'assistant vétérinaire sont-ils encore suffisamment préparés pendant leur formation ? Ou d’autres compétences sont-elles requises ?

« La formation met souvent peu l'accent sur les systèmes numériques destinés à la comptabilité ou à la gestion des stocks et des patients. Toutefois, la plupart des systèmes sont maintenant arrivés à maturité et disposent d’une interface intuitive. De plus, les étudiants sont souvent habitués à utiliser de nombreuses applications numériques. Cela ne constitue donc pas un obstacle sérieux. »

Vous utilisez déjà un site Web et êtes présents sur les réseaux sociaux. Quel est votre retour d’expérience ? Est-ce une évolution positive ou un mal nécessaire ?

« Les ‘J'aime’, les ‘Commentaires’ et les ‘Followers’ sont essentiels, en médecine vétérinaire aussi ! La majorité de nos clients sont eux-mêmes très présents sur les réseaux sociaux et ils attendent la même chose de notre part. Les personnes extérieures aiment aussi jeter un œil dans les coulisses d'une clinique équine. Cela nous permet de montrer notre travail quotidien à un large public.»

«Cette liberté de communication peut néanmoins aussi représenter un certain danger , car des opinions peu subtiles peuvent devenir virales en moins de temps qu'il n’en faut pour le dire.»

«En résumé, l’augmentation de notre notoriété et les réactions positives font que les efforts supplémentaires pour entretenir une page Facebook ou Instagram en valent vraiment la peine ! » 

Dans votre métier, il faut aussi tenir compte des différentes législations. La numérisation facilite-t-elle l'accès à ces informations ? 

« Il est vrai que la législation peut être très complexe. La numérisation peut éventuellement s’avérer utile si les agences compétentes assument leurs responsabilités pour garantir des explications et une interprétation compréhensibles. Je ne dis pas que ce n'est pas le cas, mais cela pourrait être encore nettement amélioré. Dans d’autres pays, nous voyons que le gouvernement se positionne plutôt comme un partenaire et moins comme un « garde champêtre ». Nous constatons qu'il faut parfois attendre des mois pour obtenir des réponses à des questions simples posées à l'administration/aux services administratifs. À l'ère de l’e-mail, qui fonctionne à la vitesse de la lumière, ce n’est vraiment plus raisonnable. »

En raison de la pénurie sur le marché du travail et de l’accent mis sur l'expérience pratique au cours de la formation, l’apprentissage « dual » sur le lieu de travail est envisagé. L’apprentissage dual signifie que l'enseignement est dispensé à la fois à l'école et sur le lieu de travail, à la différence des stages où l'on applique sur le lieu de travail ce qui a été enseigné. Quel est votre avis sur ce sujet ? Entrevoyez-vous des possibilités ?

« Notre mission est aussi la diffusion des connaissances : Notre mission est d'être la plus grande clinique de référence pour chevaux de la province d'Anvers. Nous nous adressons donc autant à une clientèle nationale qu'internationale. Pour ce faire, nous investissons dans le personnel, l'équipement et le savoir. En tant que centre de connaissances, nous sommes le point de contact pour les clients potentiels, les collègues et les partenaires du secteur. Pour nos clients et collègues, nous mettons expressément en avant notre diffusion de connaissances (Equinox Academy). Bien sûr, nous veillons dans ce cadre à respecter nos patients, nos clients, nos collaborateurs et l'environnement. »

« Nous sommes très ouverts à l’apprentissage dual , mais nous avons déjà du mal aujourd’hui à trouver un équilibre entre le bon fonctionnement de nos activités quotidiennes et l'apport d'une valeur ajoutée à nos stagiaires lors de leur stage. Notre secteur peut être très explosif en matière de charge de travail. J’entends par là qu'il y a des jours et des nuits où les urgences s’enchaînent. Nos vétérinaires permanents et nos freelances font alors des semaines de 60 heures ou plus et il ne leur reste que peu de temps pour transmettre leurs connaissances aux stagiaires. Il faudra en tenir compte, car l’équipe permanente a surtout besoin de repos pendant de telles semaines de travail. Je veux dire que c’est possible pendant les semaines calmes, mais qu’il y a peu ou pas de place pour cela pendant les semaines chargées.»

Quelle est la politique en matière de formation au sein de l'organisation ? Donne-t-on beaucoup de formations ? Quels avantages y voyez-vous ?

« Tout le monde essaie de participer à un maximum de formations. C’est pour nous le moyen de rester informés et de maintenir le niveau élevé de qualité de notre travail. Pour les collaborateurs, c’est aussi le moyen de rester motivés. C’est toujours une révélation de voir à quel point les cours de remise à niveau peuvent apporter un nouveau souffle. L’organisme qui dispense la formation est souvent bien placé pour transmettre de nouvelles connaissances et possède généralement les compétences nécessaires pour le faire d'une manière interactive et amusante. Il est rare d’assister à une conférence soporifique. »

Y a-t-il des évolutions dont vous pensez devoir tenir compte à l'avenir ? 

«Dans notre secteur, comme dans l'ensemble de la société, la technologie prend de plus en plus de place . C’est également le cas des tâches administratives. Les jeunes devront avoir de plus en plus d'affinités avec ces deux domaines. La communication entre les collègues et avec les clients a toujours été importante et nous constatons que l’on y consacre énormément d’énergie (certainement en cas d’erreur). Parfois, les très jeunes stagiaires n'ont même pas les notions de politesse élémentaires à appliquer dans un environnement professionnel.»

«Je pense donc qu'il est très important que les jeunes soient mieux éduqués dans ce domaine : assertivité, communication non violente, approche commerciale, amabilité, etc . »