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Bonnes pratiques: Teccon

Politique du personnel

Introduction

Liberform a eu le plaisir d’interviewer Wouter De Maegt, du cabinet de géomètres Teccon ce qui nous a permis de mieux comprendre en quoi consistait le métier de géomètre (2019).


Quelle est selon vous la plus-value apportée par la politique d’accueil des nouveaux collaborateurs ?

Nous souhaitons que nos nouveaux collaborateurs se fassent une idée claire de notre cabinet et de notre structure et sachent exactement ce que nous attendons d’eux. Notre brochure d’accueil en constitue le fil conducteur. Cela accroît aussi le sentiment d’être bien accueilli . Nous expliquons tout oralement le premier jour de travail et chaque collaborateur reçoit ensuite la brochure. Ce document constitue une espèce de manuel auquel l’on peut se référer par la suite.

Organisez-vous des actions spécifiques et déterminantes pendant les premières semaines de travail d’un nouveau collaborateur ?

Teccon fonctionne à partir d’un système de responsables de projets. Ceux-ci garantissent le traitement correct des dossiers et prennent soin des contacts et des accords passés avec le client. Mais ils sont aussi chargés de l’affectation des géomètres et/ou des dessinateurs techniques nécessaires. Une fois leurs premières activités terminées, les nouveaux collaborateurs bénéficient d’office d’un feed-back ou, si nécessaire, d’un recadrage.

Après environ deux mois, nous organisons un premier entretien de fonctionnement plus approfondi avec un supérieur hiérarchique direct (responsable de projet ou chef de département.

Vous utilisez un système de « parrain/marraine » ; quel est le rôle joué par cette personne ?

Cela dépend du poste auquel sera affecté le nouveau collaborateur, mais on lui attribue toujours une personne expérimentée qui remplit le rôle de parrain ou de marraine. Il s’agit là de l’interlocuteur privilégié du nouveau collaborateur, qui permettra à ce dernier de découvrir notre société.

Cette personne assurera aussi la première formation du nouveau collaborateur (méthode de mesurage, traitement des données collectées…).

Constatez-vous un changement sur le marché du travail en termes de recherche de géomètres ou de dessinateurs techniques ? La diversité du marché du travail joue-t-elle également un certain rôle en la matière ?

Il n’est pas toujours simple de dénicher les candidats adéquats. Les géomètres font aujourd’hui partie des professions en pénurie de main-d’œuvre. Un géomètre peut par ailleurs travailler dans de très nombreux domaines (que ce soit dans le secteur privé ou public). Nous veillons, grâce à des stages, des conférenciers, des ateliers et les médias sociaux, à ce que les étudiants s’intéressent plus facilement à notre société.

En raison de la pénurie sur le marché du travail et de l’accent mis sur l'expérience pratique au cours de la formation, l’apprentissage « dual » sur le lieu de travail est envisagé. L’apprentissage dual signifie que l'enseignement est dispensé à la fois à l'école et sur le lieu de travail, à la différence des stages où l'on applique sur le lieu de travail ce qui a été enseigné. Quel est votre avis sur ce sujet ? Entrevoyez-vous des possibilités ?

Cela existe déjà en grande partie. Les géomètres pratiquent un métier d’expérience par excellence. Pratiquement chaque dossier exige une approche différente. L’employabilité d’un géomètre est par ailleurs très vaste. Les nouveaux collaborateurs précisent-ils leurs centres d’intérêt privilégiés (évaluation de biens immobiliers ? mesurage ? accompagnement sur chantier ? cartographie ? …) et ont-ils l’occasion d’approfondir et de développer ces domaines ? Ces centres d’intérêt évoluent généralement après quelques mois/années, ce qui fait que les recyclages ou les formations complémentaires restent indispensables.

Ce qui compte en définitive pour nous, c’est la motivation et la capacité de réflexion analytique et critique, de façon à résoudre les problèmes . Nous avons connu de nombreux cas de géomètres fraîchement diplômés qui renonçaient déjà à leur métier après 1 ou 2 ans alors qu’ils avaient étudié pendant 3 ou 4 ans pour y arriver. Et cela, malgré un accompagnement de pointe et un travail varié. Il y a manifestement quelque chose qui cloche.

Organise-t-on des formations pour actualiser les compétences des collaborateurs ?

Bien entendu. Aussi bien en interne qu’en externe. La jeune génération trouve d’ailleurs cela évident. Nous disposons dans notre entreprise d’énormément d’expertise. C’est pourquoi nous mettons l’accent sur l’échange des connaissances et des expériences sur le lieu de travail
Cela est par ailleurs complété, le cas échéant, par des formations externes portant sur les nouveaux développements et l’élargissement de nos connaissances


Les géomètres ou dessinateurs techniques fraîchement diplômés sont-ils encore suffisamment préparés dans le cadre de leur formation ? Ou d’autres compétences sont-elles requises ?

La rédaction de rapports ou de comptes rendus exige malgré tout une certaine connaissance de l’orthographe et une application correcte des règles grammaticales. Nous n’avons pas le sentiment que les choses se sont améliorées dans ce domaine ces dernières années, bien au contraire. La communication correcte avec les clients et les collègues devrait aussi être abordée dans de nombreuses formations.

Le fait d’être capable de réfléchir de façon analytique, critique et de manière à résoudre les problèmes, de même que la capacité à travailler avec précision, constituent des exigences de base pour un géomètre-expert.

Comment abordez-vous la numérisation et l’automatisation qui s’annoncent ? De nombreux ajustements structurels vont-ils devoir avoir lieu pour pouvoir faire face à la transition numérique ?

Nous optons pour la numérisation et l’automatisation lorsque cela présente une plus-value pour nos processus bureautiques. Outre les appareils de mesure classiques, nous utilisons aussi des drones, le 3D laserscanning, la cartographie mobile, etc. Nous avons par ailleurs récemment conçu une appli de pointage horaire de nos collaborateurs.

Constatez-vous des changements concernant la prestation de services vis-à-vis des clients, en raison de la numérisation des processus ?

Nous avons créé une plateforme en ligne pour notre project management, avec possibilité d’échange de données, ce qui permet aux clients qui le souhaitent de suivre eux-mêmes leurs projets.

Vous utilisez déjà un site Web et êtes présents sur les réseaux sociaux. Quel est votre retour d’expérience ? Est-ce une évolution positive ou un mal nécessaire ?

Nous avons dû quelque peu chercher 'notre voix numérique'. Mais nous considérons maintenant qu’il s’agit là d’un moyen de partager nos connaissances, de montrer ce que nous faisons et d’élargir notre réseau.

Nos géomètres-experts expliquent, via une banque de données intégrée à notre site Web, le jargon employé, la nouvelle législation ou les techniques novatrices. Ces pages connaissent un vif succès. Nous constatons que les candidats connaissent de mieux en mieux notre société lorsqu’ils viennent chez nous pour un entretien. L’étape suivante consistera à impliquer davantage aussi nos collaborateurs, afin qu’ils puissent devenir des ambassadeurs Teccon.

Y a-t-il des évolutions dont vous pensez devoir tenir compte à l'avenir ?

Nous restons toujours attentifs à toutes les évolutions. Grâce à l’expertise engrangée, au recours à des techniques spécialisées et novatrices ainsi qu’à nos compétences, nous sommes en mesure de continuer à proposer un service de qualité. Et nous voulons qu’il en soit encore ainsi à l’avenir.